« Un, deux, trois… Promenons nous dans les bois… Quatre, Cinq, Six… Rencontre avec un vampire sexy… »

Hum, qu’est ce que je m’ennuyais, une fois de plus !

Et soupirer m’aidait, évidemment. Je ne faisais que ça, à longueur de journée. A ressasser les problèmes de ma vie, de mon ancienne vie, de mon immortalité. Non, être un vampire, même si j’adorais cela, n’était pas franchement facile, pas comme on avait un passé comme le mien… Je ne faisais que d’y repenser, ces derniers temps, assis devant la cheminée, au bar, en pleine ville, absolument partout, je revoyais le visage de mon frère, humain, celui de Katherine, cette garce que j’avais tant aimé, qui m’avait transformé en ce que je suis aujourd’hui, celle à qui je dois tout, mon malheur comme mon bonheur.

J’y pensais, encore une fois, assis dans le salon, à ne rien faire mis à part boire et encore boire des litres d’alcool qui avaient du mal à me rendre ivre. Mais je savais qu’aujourd’hui, je devais bouger un peu, je devais faire autre chose que végéter ici, à ne rien faire à part repenser à mon passé peu glorieux.
Soupirant, je me lève, et décide d’aller faire un tour en forêt. Non pas pour chasser, comme mon cher frère végétarien Stefan, de charmants petits lapins ou cerfs, non loin de là. Mais au moins, dans la forêt, je pouvais courir à ma guise et donc me défouler comme je le voulais. Dans la forêt, c’est bien vrai, personne ne pouvait m’observer, alors je me mis à courir, à la vitesse de l’éclair, que je devais à mon statut de vampire et surtout grâce à mon régime bien particulier, sans relâche. Je pensais sincèrement que personne ne m’observait, et pourtant, je sentis une odeur bien particulière dans l’air.

Un loup garou. Ou un humain ? Une sorcière ? Pff, je n’en sais rien du tout, mais cette odeur me dérangeait et je n’aimais pas cela, pas du tout même !

M’approchant de l’odeur, j’arrivai directement en face d’une jolie fille, assise sur un tronc d’arbre, à une vitesse inimaginable. Je lui fit peur, bien évidemment, et j’en prenais grand plaisir. Souriant mesquinement, m’approchant doucement d’elle, je murmurai :

• Bonjour, chère demoiselle. Qui es-tu ou plutôt… qu’est ce que tu es, au juste ?